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Justine SIMON

DECONSTRUCTION SEMIOTIQUE DES STRATEGIES ARGUMENTATIVES D’ACCROCHE DANS LA PRESSE D’ACTUALITE ADRESSEE AUX JEUNES

Justine SIMON
Doctorante en Sciences du langage, Deuxième année
Université de Franche-Comté
Laboratoire LASELDI (Laboratoire de Sémio-linguistique, Didactique et Informatique)
justa5@caramail.com

Mots clefs  : Déconstruction, Discours, Signification(s), Argumentation, Stratégies

Afin de cibler d’une manière efficace un public jeune situé entre enfance et âge adulte, les médias de presse d’actualité que nous étudions utilisent des stratégies argumentatives dites d’accroche, c’est-à-dire cherchant à capter de la manière la plus pertinente l’attention du lecteur cible.

Pour nous, deux procédés discursifs sont à l’origine de ces stratégies :

- nous avons tout d’abord une inscription discursive des jeunes que ce soit à travers les sujets traités censés les concerner, qu’à travers une imitation de leur manière de dire les choses. Cette stratégie de miroir ou encore d’interpellation est d’après nous un moyen de réduire la distance entre le journal et son lecteur afin que lecteur soit plus enclin à se représenter le monde tel que l’instance médiatique a voulu le présenter.

- nous avons aussi une expression de valeurs dont la plupart sont euphorisantes (stratégie de valorisation) non seulement à travers la fabrication du média (mise en formes des textes originale et attractive, images plaisantes et esthétiques, etc.) mais aussi dans l’imitation socio-linguistique, c’est-à-dire dans l’imitation de l’usage présupposé du parler des jeunes.
L’objectif est pour nous d’expliciter grâce à une démarche sémiotique les variables qui interviennent dans le processus d’argumentation. A partir de là, une importance certaine est accordée au fait d’axer l’analyse sur la question du sens de ces discours, permettant au journal de présenter une cohérence discursive inhérente au fonctionnement argumentatif du discours.
Ce sens est pour nous surdéterminé, c’est-à-dire composé de facteurs d’ordres variés. Etudier ces signification(s) dans le discours relève en effet d’une prise en compte des messages exploités ; des images, textes et trajets fabriqués ; de la dynamique communicationnelle et des composantes sociales et culturelles (usages de la langue en contexte variants selon les acteurs convoqués) et enfin des composantes éthiques de valorisation (valeurs exprimées d’une manière plus ou moins explicite).
Afin d’apporter une certaine objectivation des pratiques discursives de l’instance médiatique (qu’elles aient été réalisées d’une manière consciente ou inconsciente), nous voulons méthodologiquement déconstruire le discours afin de voir ce qui relève du dire (linguistiquement parlant), du faire, de la manière d’être par rapport aux autres et du vouloir dire (expression osée ou retenue des valeurs défendues). Et cette déconstruction du sens nous aide à mieux comprendre quelles formes signifiantes participent au processus argumentatif d’accroche sous-jacent.

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