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César RAMIREZ

LE CROISEMENT DE DISCIPLINES DANS UNE APPROCHE DIACHRONIQUE SUR DES EX-VOTO MEXICAINS ANCIENS ET RECENTS

César RAMIREZ
ICAR 3
Université Lumière Lyon 2

cesar.ramirez@univ-lyon2.fr

Mots clés  : esthétique, iconique, textuel, énonciation, narration

Notre collaboration se place sous la problématique de la nécessité d’intégrer une pluralité de disciplines dans l’étude de l’évolution d’un objet culturel complexe tel que les ex-voto. Nous avons choisi comme objet de description les ex-voto mexicains que les fidèles offrent aux saints comme rétribution suite à un bénéfice reçu. A cet effet, nous partirons de quatre exemples dédiés à la Vierge de San Juan de Los Lagos, les deux exemples anciens sont datés de 1912 l’un, et de 1937 l’autre ; et les exemples récents de 2004 tous les deux. A partir de ce corpus nous envisageons une étude comparative pour retracer, d’une part, les éléments qui permettent de donner le statut d’ex-voto à ces « assemblages cognitifs », et d’autre part, les différentes structures des organisations discursives propres à chaque époque.
Nous nous retrouvons alors dans l’impératif de mettre à l’œuvre des outils d’analyse procédant des théories de la signification et de disciplines descriptives diverses. En ce qui concerne l’esthétique et la sémiotique de l’image, l’analyse peut rendre compte de la façon dont des énoncés iconiques à vocation narrative ont donné place à des objets iconiques immergés dans une esthétique kitsch qui interpellent différemment le spectateur. Une partie essentielle de la nature de notre corpus est le rapport texte/image, lequel remplit des fonctions différentes selon les époques : dans les exemples anciens le dispositif textuel tient une forte contribution dans le déroulement de l’anecdote, il accueille les marqueurs déictiques sensés rendre véracité à l’énoncé et il garde toujours la même place dans la disposition géographique des éléments cognitifs. En revanche, dans les exemples récents, le texte peut se limiter à l’expression performative du remerciement ; et à côté de lui, le dispositif iconique, souvent élaboré avec les moyens du collage de matériaux, gagne en éclat en même temps qu’il ne comporte quasiment aucune dextérité plastique. Côté phénoménologique, le récit de l’ex-voto se place entre deux registres : le factuel et le fictionnel. Quant au factuel, l’énonciateur apporte les marques déictiques à partir d’un encrage spatio-temporel « réel ». Quant au fictionnel, nous avons souvent des sujets passionnés en tant qu’énonciateurs, avec l’intervention des actants divans et superposition de dimensions temporelles et spatiales. Il revient donc à l’énonciataire de choisir quelle posture énonciative accorde à l’objet-message auquel il est confronté.

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