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Martine ARINO, Gérard BOURREL
Martine ARINO,
Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, chargée de cours au département de sociologie, Université de Perpignan, chercheur au laboratoire VECT axe 4 b Sociologie
MARTINE.ARINO@wanadoo.fr
Gérard BOURREL,
Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, Médecin généraliste, directeur du département de Médecine de l’Université de Montpellier I.
g.bourrel@wanadoo.fr
mots clés : Santé, Peirce, phénoménologie, cancer, entretien clinique,
Nous commencerons par exposer en quelques lignes les fondements de la théorie sémiotique de C. S. Peirce ou la "doctrine des signes" , afin d’en traiter les fondements indispensables à la compréhension du lecteur.
Le signe peircien : Pour Charles Sandres Peirce, un signe (S) c’est quelque chose qui représente quelque chose d’autre (O) pour quelqu’un (I). Ce qui pose d’emblée une distinction entre être et être représenté.
La perception : Nous avons accès aux objets du monde grâce à nos sens. Peirce a une conception de l’être fondamentalement relationnelle. Les modes d’être sont les modes relationnels des êtres au monde. La perception du monde physique peut se formaliser en termes de structure relationnelle. Elle est un processus de sélection et d’arrangement des effets des stimuli ; juxtaposition d’un percept et d’un jugement perceptuel. Le jugement perceptuel produit une structure relationnelle des éléments sélectionnés dans le percept global. Cette structure relationnelle constitue formellement la configuration perceptive, dans laquelle sont incorporées les structures eidétiques caractéristiques des objets présents à l’esprit. C’est ici que l’on peut appréhender la complexité qui résulte dans la plus ou moins grande richesse des structures relationnelles mises en jeu, la totalité est plus complexe que chacune des parties. Cette présence a l’esprit d’un individu, ici et maintenant est un phénomène ou phanéron. Il faut considérer cet objet présent à l’esprit comme une totalité ayant des sous-structures à la fois autonomes et dépendantes. Autonomes, car on peut les isoler et à leur tour elles peuvent être dépendantes comme totalité. Elles sont les sous-structures de la structure sur laquelle l’esprit peut focaliser. Ainsi, la totalité est plus complexe que chacune des parties. Cette affirmation pose la vaste problématique du rapport entre une totalité et des parties regardées comme constitutives.
Les catégories phénoménologiques : Peirce désigne les catégories phanéroscopiques à 1’aide des nombres" : un, deux, trois. Il s’agit de la priméité "firstness", la secondéité "secondness" ou la tiercéité "thirdness". Au nombre de trois, les catégories phanéroscopiques sont irréductibles l’une à l’autre mais respectent le principe de la hiérarchie des catégories. Ce principe stipule qu’un troisième présuppose un second, qu’un second présuppose un premier et qu’un premier rien d’autre que lui-même.
L’analyse selon les trois catégories phénoménologique de l’entretien clinique : Nous impliquerons cette méthode dans l’analyse d’entretien clinique en médecine générale pour la pathologie du cancer. Dans cette communication nous attacherons à d’écrire les différentes séquences d’un entretien clinique d’un point de vue phénoménologique d’un patient atteint de cancer. Les étapes ne diffèreront guère de celle d’un entretien clinique standard, à ceci prés qu’il est centré sur la question du sens pour le patient à chaque moment de l’entretien, et pas seulement sur le perçu, l’observable L’approche phénoménologique va étudier, décrire, la manière dont la survenue d’une maladie comme le cancer, affecte (priméité) le patient, s’inscrit dans l’expérience vécue (secondéité) du malade, altère son corps –propre, bouleverse son être social, s’inscrit dans sa culture, modifie son rapport au temps, oriente ses projets, ses désirs ; elle va chercher quel sens (tiercéité) le malade donne à la maladie, à partir de quels schémas cognitifs (manières de pensée, croyances) il y fait face. Cette démarche est capitale au moment de l’annonce pour savoir ce que le patient veut ou peut entendre, dans la prise en charge d’un déni et des défenses du patient, dans la gestion des émotions, dans les problèmes d’observance de la prescription, problèmes fréquents dans la prise en charge du patient atteint de cancer.
R. Marty, C. Marty, 99 réponses sur la sémiotique, Centre Régional de Documentation, Montpellier, 1992, question n° 1. R. Marty, C. Marty, opus cité, 1992, question n° 41 : le phanéron est : " Tout ce qui, à quelque point de vue et en quelque sens que ce soit, est présent à l’esprit de qui que ce soit, partout et toujours, qu’il corresponde ou non à quelque chose."
Charles Sanders Peirce définit ainsi ses catégories : " En donnant à " être"’ le sens le plus large possible pour y inclure des idées aussi bien que des choses, des idées que nous imaginons avoir tout autant que des idées que nous avons réellement, je définirai la Priméité, la Secondéité et la Tiercéité comme suit : La Priméité est le mode d’être de ce qui tel qu’il est, positivement et sans référence à quoi que ce soit d’autre, la Secondéité est le mode d ’être de ce qui est tel qu ’il est par rapport à un second, mais sans considération d ’un troisième quel qu’il soit. La Tiercéite est le mode d’être de ce qui est tel qu’il est, en mettant en relation réciproque un second et un troisième : j’appelle ces trois idées catégories cénopythagoriciennes". (Collected Papers 8.328)
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