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Marc ARABYAN

LE CHOIX TYPOGRAPHIQUE, OBJET SEMIOTIQUE

Marc ARABYAN
CeReS - Université de Limoges
arabyan@free.fr

Mots clefs : Ecriture, typographie, police, connotation, communication

Résumé : Les littératures professionnelle et scientifique consacrées au choix de la police typographique dans l’impression de librairie, de presse et de publicité (par exemple entre un caractère sans empattement et un caractère à empattement, puis entre un elzévir, un baskerville et un didot) recourent presque exclusivement à la notion de « connotation » pour rendre compte de l’effet de sens créé par l’exclusion des solutions écartées.

Ecrire c’est nécessairement choisir une forme conventionnelle dans le cadre d’une communication à deux canaux, sémiotique et non sémiotique, dont on attend que la « forme » sémiotique s’ajuste au « fond » linguistique, conceptuel, esthétique, symbolique, etc., du message. Le fait que le choix d’une formule décalée – à des fins ludiques ou critiques – par rapport à la recherche de l’effet attendu est possible vient renforcer l’idée selon laquelle chaque forme ou police (standard et non standard) possède une valeur positive admise par tous au sein d’une communauté culturelle donnée. Dans cette « doxa des imprimeurs », le plan sémiotique de l’expression se confond entièrement avec la connotation, au sens de « signification secondaire », « superposée » ou « associée » à la signification textuelle, première ou dominante du message, qui fait de la dimension sémiotique ou formelle du message une servante du contenu. On cherchera à montrer pourquoi cette conception n’est pas admissible. Sans verser dans l’excès médiologique inverse selon lequel « le message, c’est le médium », il conviendra d’examiner quelle signification générique propre véhicule le choix typographique.

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