Veronica ESTAY STANGE

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LA DENTELLE A NU OU LA SEDUCTION DE L’ABSENCE

Veronica Estay Stange
Université Paris 8
SES-Université Autonome de Puebla
veronicaestay@hotmail.com

Mots clés : dentelle – réseau – autoréférentialité – négativité

A partir de l’analyse de la poétique de Mallarmé manifestée dans le poème « Une dentelle s’abolit », ce travail explorera la possibilité de concevoir une « poétique de la dentelle » qui permettrait de faire de la dentelle un concept théorique opératoire pour l’analyse de certains textes dont la caractéristique principale serait la mise à nu de la forme qui les constitue et de la négativité sur laquelle cette forme se fonde. Aussi la poétique de la dentelle supposerait-elle l’explicitation des procédés formels sous-jacents au texte, celui-ci apparaissant donc comme une trame autonome, logiquement préalable à l’univers référentiel instauré au niveau figuratif. Si, du point de vue énonciatif, cet « effet-dentelle » implique la disparition des marques de l’énonciation de façon à faire du discours un objet autosuffisant, sans sujet-énonciateur représenté, du point de vue thématique la clé résiderait dans une autoréférentialité en vertu de laquelle le discours reviendrait sur lui-même en faisant de l’énoncé un processus contemporain à l’acte de l’énonciation. D’autre part, au niveau prosodique-syntaxique, le « texte-dentelle » construirait un système de sonorités et de références grammaticales internes qui, à travers une tension constante entre l’attendu et l’inattendu, mettraient à nu le réseau qui soutient le discours, conçu comme un jeu où se tissent la forme et le sens.

Autres indications : Cette proposition ferait partie d’une table ronde intégrée par les membres du projet collectif du SeS, sous la direction de Luisa Ruiz Moreno.

Veronica ESTAY STANGE

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